Que ce soit pour un objectif sportif ou une remise en forme globale, la volonté d’optimiser son poids (en parlant ici de la masse grasse) est très présente. Cette motivation nous anime dans l’idée de correspondre à un idéal de forme à la fois physique et mentale. Vouloir améliorer sa forme pour être en meilleure santé est-ce une si bonne idée? Et bien, OUI si on s’y prend de la bonne façon.
Classiquement l’idée d’ajuster sa composition corporelle se résumera à la programmation d’une activité sportive et la planification d’une alimentation composée d’apports nutritionnels inférieurs aux dépenses énergétiques. Ce modèle se rapproche d’une balance où à apports alimentaires et dépenses énergétiques équivalant, une stagnation du poids corporel peut être observée.
Pourtant je suis certaine que vous avez déjà vu ou entendu parler de personnes rapportant le fait qu’elles peuvent tout manger sans grossir ou encore que le simple fait de regarder une pâtisserie les fait grossir! Croyez-vous qu’en regardant une pâtisserie sans la manger il est possible de grossir? La réponse est OUI…par processus hormonal ayant pour origine une volonté consciente d’assouvir ce besoin de sucre.
En vous parlant de ce processus je commence à vous introduire le fait qu’il n’y a pas que la composition de l’assiette qui influence le chiffre indiqué sur la balance.
La notion qui me parait intéressante à aborder ici est celle du microbiote.
Le microbiote intestinal correspond à l’ensemble des bactéries contenus dans nos intestins. Ce microbiote correspond à une masse de 1 à 2 kg en fonction des individus.
Le microbiote est composé de différentes populations bactériennes. Certaines sont communes à chacun d’entre nous, d’autres nous sont spécifiques. Notre microbiote est un peu notre empreinte digitale, si bien que deux jumeaux n’auront pas exactement la même non plus.
En temps normal il existe un état d’équilibre entre ‘bonnes’ et ‘mauvaises’ bactéries. Cet état d’équilibre est propre à chacun. On parle alors d’état d’Eubiose. Ça c’est quand tout va bien 😉 Il ne suffit pas que tout aille mal pour qu’il y ait un état de perturbation non plus. Une modification de la répartition des classes de bactéries peut suffire à favoriser une prise de poids. Et par quel processus?
En vous disant une multitude je ne pense pas vous aider! Disons pour résumer, qu’un des principaux mécanismes concerne la synthèse d‘acides gras (donc des lipides ou gras en terme générique) par ces bactéries. Elles les synthétisent ou orientent le métabolisme du foie vers la synthèse de tissus graisseux. En fonction de la prépondérance de certaines classes de bactéries et des nutriments apportés il est possible d’amplifier ce mécanisme ou de le restreindre. Il n’y a pas de recette miracle. Ce qui compte avant tout est de prendre en considération l’ensemble des caractéristiques de l’individu qui se présente à nous : Antécédents personnels et familiaux, habitudes alimentaires, origine ethnique, travail, environnement, budget, objectifs… Cette vision holistique est en faveur de la réussite des prises en charge.
Ainsi, NON, la composition énergétique de l’assiette n’est pas le seul paramètre influençant le poids. La composition du microbiote intestinal est un facteur important, et son équilibre d’autant plus.
Julie🌱